Comment fonctionne l’arbitrage de l’assurance-vie ?

mardi, décembre 10, 2024

Qu’est-ce que l’arbitrage en assurance-vie ?

L’arbitrage consiste à évaluer différentes options et à sélectionner celles qui sont les plus avantageuses, une compétence cruciale pour une gestion financière efficace.

Comment l’arbitrage s’applique-t-il au contrat d’assurance-vie ? Pour être précis, l’arbitrage est pertinent uniquement pour les contrats d’assurance-vie dits « multisupports ». En effet, lorsque vous choisissez de souscrire un tel contrat, vous devez déterminer la manière dont vous souhaitez répartir votre épargne entre les différents produits d’investissement qu’il propose, tels que les unités de compte et les fonds en euros, par exemple.

Ainsi, dès l’ouverture de votre contrat d’assurance-vie, vous êtes confronté à une première décision d’arbitrage. Cependant, ce n’est pas la dernière, car les marchés financiers et immobiliers sont sujets à des fluctuations, ce qui peut nécessiter des ajustements.

Tout au long de la durée de votre contrat d’assurance-vie, vous devrez donc effectuer de nouveaux arbitrages. Cela signifie que vous ou votre gestionnaire d’assurance-vie devrez transférer et réinvestir votre épargne d’un support à un autre.

L’arbitrage offre à votre assurance-vie la flexibilité nécessaire pour s’adapter en permanence à l’évolution des circonstances. Vous avez ainsi la possibilité de réviser à tout moment la répartition de votre capital entre les fonds en euros et les unités de compte, ainsi qu’au sein même des unités de compte.

Quel est le fonctionnement d’un arbitrage ?

Si vous avez souscrit à un contrat d’assurance-vie multisupports, vous avez initialement réparti votre capital entre des options sécurisées et des options plus sujettes aux fluctuations. Cette démarche de répartition vise simplement à éviter de concentrer tous vos investissements dans un seul domaine.

Quelques mois ou années plus tard, il se peut que vous deviez ajuster cette répartition pour l’adapter de manière optimale aux conditions économiques du moment ou à votre horizon de placement. Par conséquent, un investisseur plus jeune pourrait opter pour une répartition plus audacieuse, privilégiant des options plus volatiles, tandis qu’une personne plus âgée pourrait préférer davantage de sécurité pour garantir son capital investi.

Que vous choisissiez de dynamiser votre épargne ou de la préserver davantage, l’arbitrage élargit vos possibilités. Il vous offre la flexibilité nécessaire pour constamment optimiser votre épargne et ajuster votre stratégie en fonction de l’évolution de la situation économique et de vos objectifs personnels.

Pourquoi opter pour l’arbitrage ?

La réponse réside dans l’évitement des risques de perte totale ou de gains insuffisants, ce qui va à l’encontre de l’objectif principal de l’assurance-vie. Ce type de placement financier, basé sur la diversification du capital entre différentes options, vise précisément à réduire le risque de mettre tous ses investissements dans un seul domaine.

En diversifiant les produits d’investissement et en ajustant la répartition de leur capital au fil du temps, les épargnants optimisent leurs placements. L’arbitrage représente donc l’outil essentiel des contrats d’assurance-vie multisupport. Grâce à ce mécanisme, les épargnants peuvent constamment rechercher le rendement optimal pour leur placement.

Pour certains investisseurs avertis, l’arbitrage est une opportunité exceptionnelle. Il leur permet de tirer parti des fluctuations des marchés financiers pour maximiser les performances de leur placement. D’autres préfèrent privilégier des options plus sécurisées afin de garantir la préservation de leur capital. Chacun peut ainsi adapter son profil d’investissement à ses besoins et préférences personnels.

Quelle est la distinction entre l’arbitrage automatique et l’arbitrage manuel ?

La décision de choisir entre l’arbitrage automatique et l’arbitrage manuel pour votre assurance-vie dépendra de votre niveau de connaissance des marchés financiers et des investissements. Les investisseurs expérimentés opteront généralement pour une gestion libre, tandis que les plus prudents préféreront la gestion pilotée. Quelle est la différence principale ? Elle concerne précisément l’arbitrage.

Dans le cadre d’une gestion libre, l’investisseur a toute liberté pour prendre ses propres décisions. On parle couramment d’arbitrage manuel, car c’est lui qui prend les décisions concernant chaque arbitrage. De temps en temps, l’investisseur choisit de déplacer son capital d’un véhicule d’investissement à un autre.

En revanche, dans le cas d’une assurance-vie en gestion pilotée, l’investisseur donne mandat à son gestionnaire de contrat pour agir en son nom lorsqu’une opportunité d’arbitrage se présente. Son capital est alors confié à un expert financier qui cherchera à maximiser les rendements de son placement. Cela s’appelle l’arbitrage automatique, car l’investisseur n’a pas besoin d’être consulté pour chaque décision.

Cependant, la gestion pilotée ne signifie pas que l’investisseur abandonne totalement le contrôle de son épargne et donne carte blanche à son gestionnaire sur son capital. La plupart du temps, les paramètres de cet arbitrage automatique seront définis au préalable : le montant à transférer, la fréquence des transferts et les véhicules d’investissement visés, par exemple.